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© Moonshiner |
Alors que la capitale sature de bars en tout genre et attire les foules, certains se font plus discrets que les autres : les "speakeasies". Leur point commun : ils n'ont pas d'enseigne.
Et pour cause ! Ce sont des bars cachés. Pour y accéder, il faut passer par la chambre froide d'un restaurant, pousser une porte entre deux bars à filles, sonner à l'interphone dans le hall d'entrée d'un immeuble... Le secret participe indéniablement au charme de ces bars intimistes. Et pour trouver l'explication, voici la petite histoire.
À la santé d'Al Capone !
Les speakeasies (comprendre "parler doucement", afin de ne pas éveiller les soupçons), sont nés aux États-Unis au moment de la Prohibition (1919-1933). Pendant cette période, l'exportation, la fabrication et la vente d'alcool étaient interdites aux États-Unis. Une aubaine pour la mafia... et notamment pour Al Capone et sa clique de gangsters.
La contrebande s'installe dans les grandes villes et avec elle les bars clandestins.
Les speakeasies (comprendre "parler doucement", afin de ne pas éveiller les soupçons), sont nés aux États-Unis au moment de la Prohibition (1919-1933). Pendant cette période, l'exportation, la fabrication et la vente d'alcool étaient interdites aux États-Unis. Une aubaine pour la mafia... et notamment pour Al Capone et sa clique de gangsters.
La contrebande s'installe dans les grandes villes et avec elle les bars clandestins.
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© Moonshiner |
Les clients viennent nombreux boire de l'alcool, écouter du jazz et danser quand une piste les attend. Cette époque coïncide avec l'essor des cocktails. Mélanger de l'alcool avec des jus de fruits pour masquer le goût du liquide illicite et ainsi tromper la vigilance des policiers devient monnaie courante. Les barmen redoublent d'imagination pour élaborer des recettes où l'alcool est le moins perceptible possible, par exemple le Cuba Libre, où le coca prend clairement le dessus sur le rhum, ou encore le Bloody Mary, présenté comme un remède contre la gueule de bois !
Laissez-vous corrompre...
Aujourd'hui, fini le temps de la Prohibition... Mais à l'heure où la mode est au vintage, les speakeasies ont de quoi faire des émules. Et puis, il faut le dire, jouer la carte du mystère, se sentir un peu privilégié, dans une planque, loin de l'agitation urbaine, et entrer dans une autre époque... L'expérience semble plutôt séduisante, non ? Alors voici une adresse discrète, pour ne pas dire secrète, qui fait honneur à ses ancêtres et saura vous conquérir... J'ai nommé Le Moonshiner !
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© Moonshiner |
Un saut dans le temps
Le bar est digne d'un speakeasy de l'époque de la Prohibition : ambiance feutrée, lumières tamisées, tapisserie rétro, canapés en cuir, fumoir pour les accros de la clope ou du cigare, musique jazzy sur gramophone. Même les serveurs ont le look de l'endroit avec
le petit gilet, la cravate bien droite, les tatouages et l'accent qui nous transporte ailleurs !
le petit gilet, la cravate bien droite, les tatouages et l'accent qui nous transporte ailleurs !
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© DR |
À la carte, des cocktails chics et travaillés comme le Number 6 (Rhum Havana 3 ans, Rhum Eldorado 8 ans, citron vert, jus d'ananas, sirop de gingembre maison, zest de combava), le Bloody Mona (Vodka, réduction de vinaigre balsamique, comarin, origan, Tabasco, jus de tomate, citron jaune) ou à base de whisky comme le Manhattan ou le Vieux Carré. (Petit bémol sur les cocktails réalisés avec un filler, comme le Porque No ? : le résultat est un peu dilué, mais la technique est belle, on pardonne facilement). Les puristes du whisky seront aux anges avec plus de 80 références au choix. Et pour les incorrigibles de la bière, c'est l'occasion de goûter des blondes américaines comme la Brooklyn Lager en pression ou la Moonshiner en bouteille.
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© Moonshiner |
(via la pizzeria Da Vito)
5 rue Sedaine, dans le 11e
Ouvert tous les jours de 18h à 2h
Tél. : 09 50 73 12 99
Prix des cocktails entre 6 et 14 euros
Brooklyn Lagger à 4 euros le demi
Moonshiner en bouteille à 3 euros
Moonshiner en bouteille à 3 euros
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